1970
En mars, Bacon séjourne à Wivenhoe, puis y retourne à la fin du mois d’août.
En avril, il assiste à l’installation de l’Exposition du Centenaire de Matisse, au Grand Palais, à Paris.
En septembre, George Dyer cache volontairement du cannabis dans l’atelier de Bacon, au 7 Reece Mews, et le dénonce pour détention de drogue.
1971
La première monographie sur Bacon, écrite par John Russell, est publiée sous le titre Francis Bacon.
En janvier, Bacon séjourne à Monaco.
Le 14 avril, sa mère décède en Afrique du Sud.
Le 2 juin, Bacon est acquitté de toutes les charges retenues contre lui pour possession de cannabis. Il a été démontré qu’il lui aurait été impossible de fumer une telle drogue en raison de son asthme.
27 octobre 1971-10 janvier 1972 : Bacon a le privilège de se voir offrir, à soixante-deux ans, une rétrospective au Grand Palais, à Paris. Cette exposition sonne l’heure de sa consécration dans la capitale française, et représente l’un des moments les plus importants de sa carrière. Le 24 octobre, soit deux jours avant le vernissage, George Dyer est retrouvé mort dans la salle de bains de sa chambre à l’hôtel des Saints-Pères. L’exposition du Grand Palais sera aussi présentée à la Kunsthalle de Düsseldorf, en Allemagne, du 7 mars au 7 mai 1972.
Le 8 novembre, Bacon assiste aux funérailles de Dyer.
En novembre, il peint le premier de ses « Triptyques noirs », une série de trois grands triptyques en hommage à George Dyer.
1972
En janvier, Bacon passe du temps sur la Côte d’Azur.
En mars, il séjourne à Wivenhoe.
En avril, Bacon, Denis Wirth-Miller et Richard Chopping voyagent en France. Ils visitent Chartres, Cherbourg et Dinard.
Le 25 mai, John Deakin meurt à Brighton.
En novembre, Bacon se rend à Madrid.
Le réalisateur Bernardo Bertolucci utilise des tableaux de Bacon dans le générique d’ouverture du Dernier Tango à Paris. Ce film, au contenu sexuel explicite, est inspiré de l’univers de Bacon.
1973
En janvier, Bacon est à Wivenhoe.
En février, il séjourne à Paris.
Le 6 mars, Hugh M. Davies interviewe l’artiste pour sa thèse.
Au printemps, Bacon invite William Burroughs et Hugh M. Davies à déjeuner chez lui.
1974
1975
Bacon rencontre l’historien de l’art Eddy Batache et le conseiller artistique Reinhard Hassert, qui resteront ses confidents et amis les plus intimes durant les dix-sept dernières années de sa vie.
En mars, il se rend à New York à l’occasion de son exposition au Metropolitan Museum of Art, du 20 mars au 29 juin.
À l’été, Bacon fait l’acquisition d’une maison au 68 Queen’s Road, à Wivenhoe, non loin de celle de ses amis Denis Wirth‑Miller et Richard Chopping.
Les Entretiens avec Francis Bacon, par David Sylvester, sont publiés par Thames and Hudson.
1976
Bacon rencontre John Edwards, qui devient son compagnon, son modèle, puis son ami le plus proche jusqu’à sa mort.
Fin juin, Bacon se rend à Marseille, où une exposition lui est consacrée au musée Cantini, du 9 juillet au 30 septembre. Il assiste au vernissage le 9 juillet.
Le 27 novembre, Bacon est à Wivenhoe avec Denis Wirth-Miller, Richard Chopping, Eddy Batache et Reinhard Hassert.
1977
Bacon se rend à Rome avec Claude Bernard pour rencontrer Balthus, alors directeur de la Villa Médicis.
19 janvier-26 mars : une exposition des œuvres récentes de Bacon est organisée à la galerie Claude Bernard, à Paris. Michel Leiris préface le catalogue. L’exposition connaît un tel succès que la police est contrainte de boucler la rue des Beaux-Arts afin de canaliser les visiteurs.
Le 18 juillet, Bacon dîne à Paris avec David Sylvester.
En décembre, Bacon voyage à Vaux-le-Vicomte avec Eddy Batache et Reinhard Hassert.
Octobre-décembre : une exposition des œuvres de Bacon est organisée à Mexico. Elle est ensuite présentée à Caracas, au Venezuela, à partir de février 1978.
Bacon passe la fin de l’année à Monaco.
« Francis Bacon : œuvres récentes », à la galerie Claude Bernard, en 1977
1978
Bacon expose à Madrid, à la Fundación Juan March (14 avril-28 mai), puis à Barcelone, à la Fundació Joan Miró (2 juin-16 juillet).
Au printemps, Bacon est à Wivenhoe durant les travaux de rénovation qui ont lieu au 7 Reece Mews.
En mai, Bacon visite l’exposition des œuvres de Frank Auerbach à la Hayward Gallery, à Londres, en compagnie de Valerie Beston.
Elle est l’une des directrices de la Marlborough Fine Art, et s’occupera personnellement de l’artiste jusqu’à la fin de sa vie.
En juin, Bacon est à Paris.
En juillet, il voyage avec Eddy Batache et Reinhard Hassert dans l’est de la France. Ils visitent Avallon, Nancy, puis Colmar pour voir le Retable d’Issenheim (vers 1512-1516), de Matthias Grünewald.
Bacon passe la fin de l’été à Paris et, en septembre, il se rend à Chantilly avec Eddy Batache et Reinhard Hassert.
Le 19 décembre, Bacon et Denis Wirth-Miller se rendent à Nice, où ils séjournent à l’hôtel Westminster (du 19 au 21), puis passent la fin d’année à Monaco.
© Eddy Batache
1979
En février, Bacon voyage de Londres à Paris par le Night Ferry. Il effectue ensuite un circuit en France en compagnie d’Eddy Batache et Reinhard Hassert. Ensemble, ils visitent Montbazon, Castres, Carcassonne, Avignon, Marseille, Saint-Paul-de-Vence, Nice (où ils séjournent à l’hôtel Windsor), Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat ainsi que la Bourgogne. Ils sont de retour à Paris au mois de mars.
Le 11 avril, Richard Avedon effectue une série de photographies de Bacon à Paris.
En juillet, Bacon achète Janet, une « tête en tissu » réalisée par l’artiste anglaise Clare Shenstone, et lui commande son portrait. Elle effectuera plusieurs dessins et peintures de Bacon.
Cette année-là, le photographe irlandais Edward Quinn réalise une série de clichés de l’atelier parisien de Francis Bacon.
Le 31 octobre, Muriel Belcher, propriétaire du Colony Room, à Soho, et proche amie de Bacon, décède.