À partir de 1927, Bacon devient familier avec Paris qu’il apprécie plus que toute autre ville. Ses premières années passées dans la capitale française, où règnent stimulation intellectuelle, liberté sexuelle et savoir-vivre, vont marquer le jeune Francis profondément.
En 1974, il prend un atelier-appartement au 14 rue de Birague, dans le quartier historique du Marais et resserre ses liens d’amitié avec Michel Leiris et Jacques Dupin. Sonia Orwell, qui fait partie du cercle d’amis de Bacon depuis les années 1950, l’introduit au sein du « Tout-Paris » des arts et des lettres dans les années 1970 et 1980. Il rencontre en 1975 l’historien de l’art Eddy Batache et le conseiller artistique Reinhard Hassert, qui resteront parmi ses amis les plus proches et seront ses confidents jusqu’à la fin de sa vie. Le 19 janvier 1977, la Galerie Claude Bernard expose vingt œuvres récentes de l’artiste. Cette exposition, aujourd’hui légendaire, aura un tel succès que la police devra boucler la rue des Beaux-Arts afin de canaliser la foule de visiteurs se dirigeant vers la galerie. Ses expositions à la Galerie Maeght-Lelong en 1984 et à la Galerie Lelong en 1987 renforceront son statut de légende vivante auprès des Parisiens.
Le travail de Bacon passionnera nombre d’intellectuels, d’écrivains et de philosophes français tels que Gilles Deleuze, Michel Leiris, Gilbert Lascault ou Jean Clair. Bacon quitte son atelier parisien en 1987, mais il continuera à se rendre régulièrement dans la capitale française jusqu’à la fin de sa vie.
Selon les dires de John Edwards, il rencontre Bacon en 1976. John Edwards devient son compagnon, son fils par procuration, le sujet principal d’une vingtaine de ses tableaux et son seul héritier.
© Art Gallery of New South Wales, 2012 / Anthony Bond / Eddy Batache
Photo et © Michel Nguyen
MB Art Collection

Photo et © Reinhard Hassert
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Photo et © Edward Quinn
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