SUR LA PHOTOGRAPHIE
Au sujet des photographies :
Ce sont mes modèles, mes sujets.

Les photographies ne sont pas seulement des points de repère, elles sont souvent des déclencheurs d’idées.

Les photographies sont bien moins inhibantes que d’avoir le sujet assis devant soi.

Je regarde tout type de photographie. […] Je ne veux pas d’une image photographique. Les photographies ne me servent que comme un dictionnaire sert à la pratique d’une langue étrangère.

À propos des portraits de ses amis :
C’est peut-être seulement à cause de ma propre disposition nerveuse, mais je trouve moins inhibant de travailler sur eux de mémoire et d’après leurs photographies que de les avoir positivement là ; assis devant moi […]. Cela m’inhibe parce que, si je les aime, je ne veux pas opérer devant eux l’atteinte que je leur inflige dans mon œuvre. Je préfère opérer en privé l’atteinte par laquelle il me semble pouvoir enregistrer plus nettement leur réalité.

[…] Je trouve que je peux travailler d’après les photographies d’œuvres que j’ai faites des années auparavant et qui sont devenues très suggestives.